Bien que le transport routier soit plus sûr par rapport au passé, il demeure plus dangereux que les autres moyens de transport. Cela signifie que des initiatives futures doivent être entreprises au niveau de l’UE afin de prévenir les accidents de la route et minimiser le nombre de tués et de blessés sur les routes. Dans ce but, les États membres doivent solliciter l’engagement politique nécessaire pour l’adoption d’unestratégie de sécurité routière de l'UE. En d'autres termes, les États membres doivent trouver un terrain d'ententesur la convergence dedifférentesnormes existantes concernant lesflux de transport, la qualité d’infrastructures routières et les comportements des conducteursainsi que sur les perceptions des citoyens européens sur la sécurité routière.
Pourtant, améliorer la sécurité routière et assurer un traitement égal pour tous les comportements des conducteurs n’a pas été jusqu'àprésentune tâche facile. La directive 2011/82/UE assure l’échanged’informations entre les États membres pour certaines infractions routières commises dans un État membre,quand le véhicule est immatriculé dans un État membre différent. Pourtant, cette directive ne prévoit pas de dispositions concernant: l’harmonisation des règles de l’UE à travers la création d’un système commun des sanctions, l’échange des données et le stockage de dossiers des conducteurs, l’avancementd’un système commun de contrôle et lepolitique de la prime d’assurance automobile en fonction des dossiers des conducteurs.
La technologie au service de la politique de transport de l’UE
“Imaginons un système de transport ou les accidents sont rares, le trafic s'écoule sans problème – même dans les heures de pointe, les horaires de moyens de transport sont respectés, les renseignements sur les transports sont toujours disponibles, facilement accessibles et précises, la pollution de l’air et le gaspillage de carburant appartiennent au passé”.
Cette-ci est la vision de systèmes de transport intelligents (
STI). Mais les STI offrent vraiment des solutions à ceux qui en ont besoin : les utilisateurs, l’économie, l’environnement. La prolifération des applications STI et les nécessaires mesures de politique répondent aux défis auxquels les systèmes de transport font face de nos jours. Le plan d’action européen pour la sécurité routière se concentre sur une approche systémique de ce problème : un comportement du conducteur responsable, renforcement de l'application des règles et de l’amélioration de la sécurité des véhicules en soutenant le progrès technologique et en améliorant les conditions du trafic à travers l’utilisation des TIC qui constituent le noyau des STI.
L’utilisation des STI dans le transport routier en Europe reste pourtant inégale. La Commission au lancement du plan d’action STI a conclu qu’il existe actuellement une multiplicité de solutions nationales, régionales et locales ralentissant la généralisation de ces systèmes et rendant impossible la prestation d'un service continu.
Des sujets tels que l’accès aux données, l'interopérabilité et les normes communes doivent encore faire l'objet de discussions.
Entretenir et moderniser les systèmes de transport sans gaspiller les ressources précieuses.
La demande de transport augment alors qu’en même temps les infrastructures se dégradent et l’investissement public rétrécit. La
directive 2008/96/CE fournit le cadre législatif européen portant sur le domaine de la gestion de la sécurité des infrastructures routières en établissant des procédures visant à assurer la sécurité du réseau routier.
Les Fonds structurels et d’investissement européens constituent actuellement la seule source primordiale de financement européen concernant les projets et politiques de transport. Dans les régions moins développées de l’UE, ces fonds sont destinés à améliorer l’accessibilité, à diminuer les inégalités entre les régions développés et celles moins développées et par conséquent atteindre un plus grand degré de convergence et de cohésion territoriale.
En outre, le soutien financier de l'UE sera disponible pour des projets d'intérêt commun relevant de la politique
TEN-T
par l'utilisation de la CEF - Mécanisme pour l'interconnexion en Europe, prévoyant 26 milliards € pour la période 2014-2020, tandis que le programme de travail Horizon 2020 pour 2014 et 2015, seront les moteurs des politiques et des technologies innovantes vers des infrastructures intelligentes / véhicules intelligents.
Enfin, des formules de financement novatrices telles que les partenariats public-privé (PPP) constituent une alternative au modèle financier des dépenses publiques traditionnelle pour la construction de nouvelles infrastructures, le maintien en vigueur et la fourniture de divers nouveaux services.
La présidence grecque cherche à mettre en discussion ces sujets estimant que l’élaboration d’une stratégie de la sécurité routière est un défi auquel l’UE doit faire face. Dans ce but la réunion informelle des ministres des transports et des télécommunications (
TTE) (8 mai) et la
journée européenne de la sécurité routière réuniront des dirigeants nationaux et européens de haut niveau, des experts sur la sécurité routière, des acteurs concernés et des décideurs afin de partager leur savoir faire, proposer des actions principales et communiquer les bonnes pratiques dans le but de répondre aux défis de la sécurité routière et profiter de toute opportunité vers harmonisation des politiques européennes de transport.